03 Oct 2021

De l’origine de la RSE à la raison d’être de l’entreprise

Retour sur les événements qui depuis près de 20 ans ont marqué l’émergence puis l’avancement de la démarche RSE .

Au début des années 2000, le concept de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) n’a pas encore fait son apparition. La prise de conscience des différentes Nations a permis d’avancer sur le sujet en intégrant dans les droits, règlements et conventions des instances internationales prenant en compte les dimensions de Développement Durable et de RSE.

La France est la première nation occidentale à appliquer une réglementation pour les entreprises avec la Loi NRE (Nouvelles régulations économiques) obligeant les entreprises faisant appel à l’épargne publique de rendre compte de l’impact de leurs activités sur le plan social, environnemental et sociétal. Dans un premier temps, les entreprises n’adhèrent pas systématiquement à cette démarche, mais se voient contraintes d’adapter leur système de Reporting suite à la publication de cette loi. Certaines entreprises, les plus avancées conceptuellement sur la RSE, y voient une opportunité pour de nouvelles perspectives de dialogue social et d’amélioration financière, grâce à la mise en avant de leur bilan social.

Au cours de la première décennie, diverses lois et normes sont publiées tel que la norme ISO 9000 concernant le management de qualité, la norme ISO 14000 concernant le management environnemental, et d’autres.

La norme ISO 26000 est publiée en novembre 2010. Elle est appréhendée comme le texte de référence de l’application de la RSE dans les organisations devant les ODD et le Global Compact. Au cours de cette deuxième décennie, la RSE en entreprise connaît une réelle avancée, davantage prise en compte,  basée sur la promesse que cette démarche soit synonyme de levier de performance et de développement pour l’entreprise.

L’étude RSE de l’AFNOR de novembre 2019 a d’ailleurs conclu que 72 %[1] des organisations estiment la RSE comme un enjeu essentiel ou très important. Ces entreprises constatent de multiples bénéfices pour leur image (renforcement de l’engagement des collaborateurs, meilleurs attractivité) et pour leur activité (innovation, réduction des coûts grâce à une restructuration de sa chaîne de valeur, embauche). Pour autant, cet engagement exigeant est jugé difficile à mettre en place par manque de temps ou de savoir-faire.

Les entreprises sont donc vouées à définir une réflexion sur leur engagement RSE et leur responsabilité dans la Société.

La loi Pacte publiée en mai 2019 introduit par son article 169 que :

  • La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité ;
  • Les statuts peuvent préciser une raison d’être constituée des principes dont la société se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité.

Ainsi, la raison d’être de l’entreprise devient un sujet incontournable, à définir ou à approfondir en fonction de la maturité de la démarche RSE.

Afin de contribuer à la fois aux enjeux de développement durable mais également à l’émergence d’un capitalisme responsable qui ne doit plus se donner comme unique objectif de générer du profit, il est nécessaire que les entreprises développent une démarche RSE globale d’engagement, d’application et de preuves.

[1] Enquête réalisée en septembre / octobre 2019 auprès d’organisations actives en matière de RSE, par enquête online et interviews téléphoniques. Echantillon de 408 interviews complètes, dont 1/3 d’organismes labellisés par AFNOR Certification.

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