28 Nov 2022

La loi au service de la lutte contre les inégalités salariales : révolution sur le marché du travail New-Yorkais

Depuis que le travail rémunéré existe, la comparaison des salaires est un moteur d’émulation pour certains et un facteur de frustration pour d’autres.

En cette fin d’année, la ville de New-York change les règles du jeu. À compter du 1er novembre 2022, tous les employeurs de la mégalopole doivent mentionner une fourchette de rémunération sur les annonces de recrutement. Cette loi a pour vocation la réduction des inégalités salariales, qu’elles soient liées au sexe de l’employé(e), ou encore à son origine ethnique.

Cette nouvelle règle présentera un réel atout dans les négociations de salaires des nouveaux entrants. Elle provoquera aussi très certainement des débats entre les employeurs et leurs salariés actuels qui s’estimeraient sous-payés au regard de ces rémunérations affichées.

Jusqu’alors, les plateformes comme Glassdoor offraient un aperçu des tendances du marché du travail sans pour autant garantir une totale transparence et une exhaustivité. L’impact de cette loi s’étend au-delà de New-York. En effet, les nouveaux modes de travail à distance offrent la possibilité aux sociétés de recruter des talents dans des Etats éloignés.

Le bénéfice de cette loi, en apparence vertueuse, pourrait cependant présenter deux inconvénients :

  • le premier toucherait les sociétés situées dans des villes moins fortunées que New-York. Les employeurs de petites villes pourraient-ils rivaliser avec les salaires proposés pour des postes similaires par des entreprises new-yorkaises ? Les personnes en recherche d’emploi dans des métiers pouvant être réalisés à distance pourraient en effet se tourner vers le meilleur payeur entraînant le risque de délaisser le tissu économique local.
  • le second aspect négatif de cette réforme serait une entente entre les grandes entreprises de certains secteurs d’activités en vue de stopper une croissance des salaires stimulée par cette transparence. Dans cette optique, les employeurs en question pourraient convenir de fourchettes de rémunérations qui leur sembleraient acceptables notamment sur les postes en tension.

Afin de garantir l’application rapide et efficace de cette nouvelle loi par les entreprises embauchant des salariés dans la ville de New-York, le législateur a décidé de mettre en place des amendes pouvant aller jusqu’à 250 000 dollars par infraction. Une tolérance existe tout de même avec une absence de pénalités dans les cas où la régularisation est effectuée dans les 30 jours suivant la notification de la non-conformité par les autorités.

L’expertise d’ORCOM sur les questions déclaratives pourra vous être utile afin de vous mettre en conformité avec cette nouvelle règle proposée sur le marché du travail américain.

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